Affaires TPMP-CSA, C8 et Bolloré multiplient les recours

Vincent Bollore, patron du groupe Canal+, introduit des recours dans les affaires TPMP-CSA © REUTERS/Charles Platiau - RTX2AZTT

2017 est définitivement l’année des contentieux pour C8 et pour le groupe Canal+. Partie intégrante du groupe dirigé par Vincent Bolloré, la chaîne de la TNT a en effet multiplié les passages devant le gendarme de l’audiovisuel, principalement en rapport avec les affaires concernant l’émission animée par Cyril Hanouna. Mais dans ce qui convient aujourd’hui d’appeler les affaires TPMP-CSA, la chaîne ne semble pas prête à se laisser faire. Avec le soutien du grand patron, C8 enchaîne en effet les recours.

Affaires TPMP-CSA, plusieurs dossiers concernés

Au cours des dernières semaines, les services de l’homme d’affaires breton Vincent Bolloré ont multiplié les offensives vis-à-vis du CSA. Sollicitant l’intervention du Conseil d’Etat, le patron du Groupe Canal+ a introduit plusieurs requêtes dont la première remonte à février 2017. Dans celle-ci, C8 conteste la mise en demeure infligée par le gendarme de l’audiovisuel suite à la fameuse séquence dans laquelle Jean-Michel Maire avait été accusé d’agression sexuelle. En juillet dernier, deux autres requêtes concernant les décisions rendues par le CSA en juin ont été introduites. Les deux décisions visées étaient en rapport avec des séquences de l’émission TPMP, touchant principalement Capucine Anav et Matthieu Delormeau. Le CSA avait alors sanctionné l’émission en lui infligeant 3 semaines de diffusion sans publicité.

Affaires TPMP-CSA, les enjeux financiers

Non content de contester ces décisions, Canal+ a également introduit des demandes d’indemnisation pour le manque à gagner occasionné par leur mise en application. Au total, ce sont ainsi 13,6 millions d’euros que le groupe réclame au CSA. Par ailleurs, parmi les décisions du CSA contestées par C8 et le groupe Canal+, figure assez logiquement celle rendue le 26 juillet dernier au sujet du canular homophobe. La chaîne avait alors été condamnée à 3 millions d’euros d’amende. Une condamnation dont C8 demande aujourd’hui l’annulation pure et simple, avec en prime une demande d’indemnisation.

Tous ces recours sont pour le moment encore, soit en instruction, soit en attente auprès du Conseil d’Etat. En attendant les décisions de ce dernier, Hanouna et TPMP continuent d’alimenter la polémique, comme récemment avec ce canular.