Les médias dénoncent les coups de pression de Vincent Bolloré

Les médias dénoncent les coups de pression de Vincent Bolloré
Vincent Bolloré © Zakaria ABDELKAFI / AFP

En cette journée du mercredi 24 décembre plusieurs journaliste ont manifesté leur raz-le-bol face aux méthodes peu orthodoxes de l’homme d’affaire Vincent Bolloré. Ils lui reprochent notamment ses coup de pressions sur les médias.

Vincent Bolloré : l’os dans la gorge des médias

Plusieurs journalistes et rédactions d’une vingtaine de médias environ ont signé aujourd’hui une tribune pour dénoncer les méthodes de Vincent Bolloré et son groupe. Selon les déclarations de ces médias, l’homme d’affaire propriétaire de Vivendi ferait pression sur quiconque essaie de mener des investigations sur ses activités en Afrique. La vingtaine de procédure en diffamation lancée par le groupe Bolloré et Socfin son partenaire commercial contre les média ces dix dernières années est entre autres citée en exemple pour soutenir les accusations. Le procès contre “Médiapart” est la goutte d’eau qui aura fait débordé le vase. Les ONG Sherpa et ReaAct, “Le point”, “L’Obs”, ainsi que beaucoup d’autres médias ont donc profité de cette occasion pour dénoncer les agissements du Tycoon d’Ergué-Gabéric. Les journalistes dénoncent notamment des poursuites judiciaires systématiques qui s’apparentent à des poursuites-bâillons visant à les isoler.

Nous ne nous tairons pas !

La tribune publiée ce matin, mentionne notamment une affaire d’intimidation qui remonte à 2014, et dans laquelle serait impliquée le groupe Bolloré. Selon le document, la société de communication Havas avait en effet tenté de supprimer plus de 7 millions d’euros de publicité au journal “Le Monde“. Cette action serait intervenue en représailles pour une enquête que le quotidien a mené sur les activités de Vincent Bolloré en Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute la censure ou la déprogrammation de plusieurs documentaires que Canal+ était supposé diffuser. En multipliant  dans des proportions inédites, poursuites judiciaires et pressions financières, c’est l’intérêt général, la liberté de la presse et la liberté d’expression que le groupe Bolloré bafoue. Pour les journalistes signataires de la tribune, informer n’a jamais été un délit, et il entendent bien continuer contre vents et marrées leur mission.