Reportage polémique dans le JT de France 2 : le CSA déboute les plaignants

Saisie suite à la diffusion, en décembre dernier, d’un reportage évoquant les discriminations subies par les femmes dans les lieux publics à Sevran, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel s’est prononcé ce 31 juillet en faveur de France 2 et de ses journalistes. Les méthodes et le traitement journalistique du reportage avaient en effet créé la polémique et suscité la colère de nombreux plaignants.

Au cours du JT de 20 Heures du 7 décembre 2016, France 2 diffuse un reportage intitulé « Lieux publics : les femmes indésirables ». Réalisée par la journaliste Caroline Sinz, le sujet est tourné à Sevran, en Seine-Saint-Denis, et inclut une séquence filmée en caméra cachée à l’intérieur d’un bar PMU. Ladite séquence montre des femmes qui sont systématiquement refoulées dès leur entrée dans le bar, qui est présenté par ses occupants, comme un lieu réservé aux hommes. Les commentaires qui accompagnent créent une vive polémique qui prend rapidement d’importantes proportions.

Un patron de bar qui se dit « discriminé… et menacé »

Se sentant lésé par la présentation faite de son établissement, et réfutant le fait que les femmes soient exclues de celui-ci, le patron du bar a saisi le CSA. De nombreuses autres plaintes évoquant notamment une stigmatisation des habitants de la ville de Sevran, ainsi qu’un traitement journalistique inapproprié ont également été reçues par le gendarme de l’audiovisuel, obligeant le conseil des sages à se réunir.

 

Pas de manquement constaté !

C’est la conclusion à laquelle sont venus les membres du CSA. Dans un communiqué en date du 31 juillet, l’autorité de l’audiovisuel a en effet estimé que ni la journaliste, ni la chaîne n’avaient manqué à aucune de leurs obligations dans la réalisation et la diffusion dudit reportage. Pour le gendarme de l’audiovisuel, les règles en matière de droit et de respect des libertés ont été respectées, notamment en ce qui concerne l’usage de la caméra cachée. De même, l’instance a affirmé que le reportage « ne stigmatisait pas les habitants de la commune de Sevran, les faits étant présentés comme représentatifs d’un problème de société global. »

Affaire classée donc…