Le conseil de surveillance de Canal+ vient de changer de président. Vincent Bolloré s’en va donc, après plus de deux années à la tête de l’unité.
Jean-Christophe Thierry est le nouveau président du conseil de surveillance de Canal+
C’est à travers un communiqué que le groupe Canal+ a annoncé la fin de la présidence de Vincent Bolloré à la tête de son conseil de surveillance. En poste depuis 2015, le milliardaire breton a décidé de décentraliser un peu plus le pouvoir au sein du groupe. Il a ainsi passé le témoin au président du directoire, Jean-Christophe Thierry. Vincent Bolloré a également passé les pouvoirs exécutifs à Maxime Saada. Avec son retrait de la présidence du conseil de surveillance, c’est un remaniement complet de l’équipe dirigeante qui s’est opéré. Maxime Saada, précédemment directeur général du groupe, est ainsi nommé président du directoire. Le reste de l’équipe est composé de Jacques Dupuy, directeur général en charge de l’international, Frank Cadoret, directeur général des activités en France, et Didier Lupfer, directeur général en charge du cinéma.
Vincent Bolloré quitte la présidence du conseil de surveillance de Canal+ https://t.co/Z4oPGFDFNg — via @lemondefr
— Philippe Gilbert (@philibert1970) April 10, 2018
Bilan mitigé
Arrivé en juin 2014 à la tête du conseil de surveillance de Vivendi après en être devenu l’actionnaire majoritaire en 2012, Vincent Bolloré a pris la tête du conseil de surveillance de Canal+ en septembre 2015. Le groupe éprouvait alors quelques difficultés, et l’homme d’affaire avait lui même entrepris de le remettre sur les rails. Ainsi, après environ trois années d’activité, le numéro 1 du groupe a décidé de laisser à l’équipe en place, le soin de continuer la tâche. Mais à l’issue de cette période, son bilan à la tête du groupe est assez mitigé. Selon certains analystes en effet, Canal+ a perdu à peu près 1 million d’abonnés depuis l’arrivé du milliardaire. Il a par ailleurs été impliqué dans nombre de polémiques et de contentieux provoquant une longue série de crises à l’issue de laquelle le groupe a perdu beaucoup de journalistes et d’animateurs parmi lesquels Yann Barthès ou Ophélie Meunier.