Vivendi, le groupe contrôlé par Vincent Bolloré se retire du capital de l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft. La participation de 27,27% de Vivendi a ainsi été cédée pour la coquette somme de 2 milliards d’euros.
Vivendi botte en touche
Vivendi a officiellement annoncé son retrait des activités d’Ubisoft à travers un communiqué dans la soirée du 20 mars. Initialement acquises pour 794 millions d’euros, la cession des parts de Vivendi a été réalisée pour 2 milliards. Vincent Bolloré réalise ainsi une plus value d’environ 1,2 milliards. Toutefois, aussi lucrative soit-elle, cette cession a des relents d’éviction. Les frères Guillemot, fondateurs d’Ubisoft reprennent ainsi le contrôle de la maison à l’issu de plus de 2 ans de tensions. Vivendi s’est en outre, engagé sur les cinq prochaines années à ne plus acquérir une seule action Ubisoft. De quoi permettre au groupe de prendre un départ totalement libéré de l’empreinte de Vincent Bolloré. Ce retrait de Vivendi a ouvert la voie à de nouvelles alliances pour Ubisoft.
Le Big Boss vous remercie !
Ubisoft vient de remporter son bras de fer contre Vivendi ( qui lui vend ses part pour près de 2 milliards d'€ ) ! Nous sommes sauvés !!#WeAreUbisoft #WeLoveUbisoft https://t.co/eVGn04nrk6— Assassin's Geek (@acbatjr) March 20, 2018
Un de perdu dix de retrouvés
Les frères Guillemot ont déjà de nouveaux partenaires parmi lesquels Tencent, le géant chinois de l’internet. Ce derniers participe désormais au capital d’Ubisoft à hauteur de 5%. Cette alliance stratégique devrait en outre, permettre aux frères Guillemot de se lancer davantage à la conquête du gigantesque marché chinois. En dehors de l’entreprise chinoise, un nouveau partenaire est à signaler. Il s’agit en effet de Ontario Teachers, un fonds de pension canadien. La participation de ce dernier s’élève à 3,4% du capital de l’éditeur de jeux vidéo.
Bye bye Bolloré
Plus de peur que de mal donc pour les frères Guillemot. Vincent Bolloré avait en effet jeté son dévolu sur Ubisoft et Gameloft à l’automne 2015. Il avait d’ailleurs, par l’intermédiaire de Vivendi, réussi à racheter Gameloft à l’issue d’une OPA en mai 2016. Et avec ses 27,27% de participation dans Ubisoft, le milliardaire breton menaçait sérieusement de prendre le contrôle des opérations. Mais c’était sans compter sur l’opposition des frères Guillemot de leurs employés et des autres actionnaires. Et devant l’improbabilité d’une nouvelle OPA sur le capital d’Ubisoft, Vivendi aura tout simplement décidé de se retirer.
