Marlène Schiappa avait exprimé de manière virulente, son indignation face aux propos de l’avocat de Jonathan Daval. Mais cette sortie de la Secrétaire d’Etat n’a visiblement pas été du goût de certains hommes et femmes des médias, qui n’ont pas manqués de le signaler.
Marlène Schiappa fustige la défense de Jonathan Daval
Le 31 janvier dernier, Marlène Schiappa avait exprimé son opinion par rapport à la défense présentée par l’avocat de Jonathan Daval. Ce dernier avait en effet été mis en examen pour le meurtre de sa conjointe Alexia Daval. Maitre Schwerdorffer avait notamment tenté d’expliquer un tant soit peu, les motivations de l’acte posé par son client. Il avait ainsi mis en cause la personnalité écrasante d’Alexia Daval. Défense qui n’a visiblement pas été du goût de la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle a exprimé son indignation face à ces propos qu’elle qualifie de scandaleux. Des femmes victimes de violence pourraient en entendant çà, se dire qu’elles méritent d’être battues. Marlène Schiappa a donc jugé qu’il était de son devoir de dénoncer la défense de maître Schwerdorffer. Elle a toutefois précisé qu’elle ne cherche en aucun cas à s’impliquer dans une affaire judiciaire en cours.
« Je ne rentre pas dans cette affaire judiciaire, je lutte contre la banalisation des violences conjugales: ça suffit ! Les médias ont une responsabilité. Rien ne justifie, n’excuse que l’on frappe, tue sa femme ! Rien ! » https://t.co/FUj1wEkmT6
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) January 31, 2018
Il faut respecter la séparation des pouvoirs
Mais son intervention n’a pas manqué d’attirer l’attention de certains chroniqueurs qui ont tenu à en signaler l’inopportunité. Beaucoup estiment qu’il ne ressort pas des prérogatives d’un membre de l’exécutif d’intervenir dans une affaire en cours. Pour Gilles William Goldnadel, Marlène Schiappa a une fois de plus, manqué une occasion de garder le silence. Quand bien même les propos de l’avocat de la défense seraient scandaleux, il n’appartient pas à un membre du gouvernement de le dire. La séparation des pouvoirs est un principe sacro saint de la démocratie. Marlène Schiappa serait donc intervenu dans une affaire judiciaire en cours, en violation de ce principe. Christine Angot elle, a tenu à préciser que maître Schwerdorffer est l’avocat de la défense. Et à ce titre, il est tenu de défendre son client par tous les moyens à sa disposition.