Le monde du théâtre et de la comédie française vient encore de perdre l’une de ses grandes figures. Robert Hirsch, l’une des dernières étoiles du théâtre français, s’est éteint jeudi dernier à Paris.
Robert Hirsch s’en est allé.
L’annonce du décès de Robert Hirsch a été faite par Francis Nani, directeur du théâtre du Palais-Royal. Le monstre sacré du théâtre français qui disait ne jamais vouloir prendre sa retraite, a tiré sa révérence hier. Âgé de 92 ans, il est décédé à Paris, après une hospitalisation de 48 heures. Le comédien avait en effet fait une chute à son domicile et était hospitalisé dans un hôpital de la ville. Pour Jeoffrey Bourdenet, le metteur en scène qui est resté à ses côtés ces deux derniers jours, c’est son cœur fragile qui a surement lâché. Robert Hirsch sera resté sur scène jusqu’au dernier moment. Il a à son actif, 65 ans de carrière, dont plus du quart dans la Comédie-Française. Et malgré son âge, le comédien était encore ces dernières années à l’affiche de pièces à succès tels que “Le Père“.
Décès du comédien Robert Hirsch, un des derniers monstres sacrés du théâtre français https://t.co/3hZ89k46WL pic.twitter.com/7cBVQDxmVJ
— Libération (@libe) November 16, 2017
Hommage au Charlie Chaplin français.
Les témoignages d’admiration et de reconnaissance fusent de tous les côtés depuis l’annonce du décès de Robert Hirsch. Pour Francis Huster, le défunt était l’équivalent français de Charlie Chaplin. Il faut noter que le comédien avait également une formation de danseur. Et à l’instar du célèbre acteur britannique, il avait le don d’enflammer les planches lors de ses prestations. Jusqu’au bout, la scène est resté son paradis à lui, et il y sublimait le texte. Claude Rich, Jean Rochefort, Jeanne Moreau, tous étaient de très grands noms de la comédie française. Mais pour Alain Delon, Robert Hirsch était le plus grand de tous. Avec son Molière d’honneur obtenu en 1992 et celui du meilleur comédien d’un spectacle de théâtre privé pour “Le Père” en 2014, il en a raflé six au total. En 75 années, Robert Hirsch n’a jamais quitté la scène et il est, pour ainsi dire, parti comme Molière.