Clash Rousseau/Angot dans ONPC: le CSA adresse une mise en demeure à France 2

Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) © AFP

La décision du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel sanctionnant les dérapages de Christine Angot dans ONPC est tombée hier dans la soirée. L’institution vient en effet d’adresser une mise en demeure à France 2.

 

Clash dans ONPC: Angot s’en prend à Rousseau

Le 28 septembre dernier, des millions de téléspectateurs français avaient été témoins d’un échange houleux entre Sandrine Rousseau et Christine Angot. En effet, durant le tournage de ce numéro de ONPC, la chroniqueuse Christine Angot s’en était violemment prise à son invitée au sujet d’une agression sexuelle dont elle aurait été victime.

Les téléspectateurs avaient ainsi été témoin d’affligeantes images de l’ex secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts en larmes.  L’incident avait alors provoqué un véritable raz-de-marée, soulevant indignation et colère sur les réseaux sociaux. Marlène Schiappa s’était alors saisi du dossier en adressant au CSA une correspondance dans laquelle elle sommait Olivier Schramek le président de prendre des dispositions pour que ce genre de dérapage ne se produise plus.

 

 

Le CSA adresse une mise en demeure à France 2

Eh bien, près de trois mois après cet incident, la décision du CSA est tombée hier soir. Après avoir visionné la séquence de l’émission où a eu lieu l’accrochage, le CSA a adressé une mise en demeure à France 2. Pour le CSA, les chroniqueurs de l’émission ont, de façon continue, virulente et systématique mis en doute l’utilité de la démarche de la victime. Et ce, sans aucun respect son engagement et sa parole, et aussi sans aucune considération pour sa vulnérabilité manifeste.

La décision du CSA met également en cause Laurent Ruquier pour son soutien aux chroniqueurs malgré leur parti-pris. En outre, le CSA pointe d’un doigt accusateur la chaîne France 2 qui a délibérément choisi de faire de la rétention d’information. Le groupe du service public avait en effet coupé au montage, une séquence de l’émission au cours de laquelle Christine Angot est sortie du plateau. L’institution a estimé que cette manœuvre a été de nature à nuire à la bonne compréhension du téléspectateur. Le CSA a donc tenu à rappeler à France 2, son devoir d’exemplarité par rapport au traitement des violences faites aux femmes.