En 2016, Jérôme Cahuzac avait été condamné à trois années d’emprisonnement ferme pour fraude fiscale et blanchiment d’argent. Mais après avoir fait appel, il est de nouveau jugé ce lundi.
Jérôme Cahuzac conteste son jugement
Après une condamnation en première instance à trois années de prison pour une affaire de fraude fiscale et blanchiment d’argent, l’ancien ministre du budget est de nouveau jugé en appel ce lundi. Il lui est notamment reproché d’avoir dissimulé, plusieurs années durant, des comptes à l’étranger. Comptes grâce auxquels il opérait plusieurs opérations aux fins de dissimuler ses avoirs au fisc. Cette machination de l’ancien porte flambeau de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale aura été le plus grand scandale sous la gouvernance de François Hollande. A tel point qu’il a suscité la création d’un parquet national financier et d’une agence anti corruption. L’évasion fiscale coûterait en effet à l’Etat, entre 40 et 80 milliards d’euro par ans. Le tribunal correctionnel de Paris avait également condamné Jérôme Cahuzac à une peine de 5 ans d’inéligibilité. Ce dernier s’était par ailleurs acquitté d’un redressement fiscal majoré de 2,5 millions d’euros à peu près.
Le procès en appel de l'ex-ministre fraudeur Jérôme Cahuzac s'ouvre ce lundi https://t.co/g4HnyrTOSJ pic.twitter.com/XMYPlEXeM7
— RFI (@RFI) February 11, 2018
La cour d’appel pourrait sévir encore plus
Mais avec ce nouveau jugement en appel, les compteurs sont réinitialisés. Jérôme Cahuzac risque désormais cinq ans d’emprisonnement ainsi qu’une amende de 375 000 euros. Ce dernier s’est donc offert pour ce second round, les services de maître Eric Dupond-Moretti. L’ancien ministre du budget est toutefois le seul à faire appel. L’ex épouse de Jérôme Cahuzac a quant à elle, été condamnée à deux années de réclusion. La banque genevoise Reyl & Cie qui s’est avérée être l’instrument de la dissimulation des avoir à de son côté écopé d’une amende de 1875 million d’euro. François Reyl, le chef de la banque a également été condamné à un an de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende. Les prochains jours devraient donc nous édifier davantage sur une probable révision du premier verdict du tribunal correctionnel de Paris.