Dans le cadre du mouvement de grève de cette journée du 22 mars, plusieurs organisations syndicales ont prévu des manifestations. Et cette fois-ci, les médias aussi se mettront au comptage des participants.
Les chiffres des médias en plus de ceux de la police et des organisateurs
Une première dans les mouvements de grève et les manifestations en France. En effet, alors qu’un important mouvement de grève mobilise les cheminots de la SNCF ainsi que les travailleurs de la fonction publique, les médias ont décidé de réaliser eux-même, l’estimation du nombre de participants. Ainsi, aux traditionnels chiffres communiqués par les organisateurs et la police, s’ajoutera désormais celui des médias. Et pour ce premier test, une quinzaine de médias parmi lesquels, le groupe TF1, Canal+ ou encore BFMTV ont décidé de s’essayer à la tâche. Cette initiative a été suscitée par des courriers adressés à Radio France pour attirer l’attention sur l’énorme différence des chiffres communiqués par la police et les organisateurs. Ainsi, à travers France Inter, plusieurs directeurs de rédaction ont donc décider de fédérer leurs efforts pour faire appel à Occurrence, une entreprise spécialisée dans le domaine.
Une entreprise privée mandatée pour réaliser le comptage
La technique utilisée par Occurrence pour compter les participants à une manifestation consiste à l’installation de capteurs numériques à divers endroits stratégiques. Installés par lot de deux, ces capteurs numériques tracent une ligne virtuelle au sol. Et grâce à cette ligne, les entrées et sorties d’individus sont enregistrées. Les journalistes ont déjà testé la fiabilité de cette méthode lors de véritables défilés durant l’année écoulée. Les participants ont été comptés manuellement et les résultats, comparés à ceux d’Occurrence. Selon Erick Kervellec, directeur de la rédaction de France Info, les chiffres étaient pareils. Et toujours dans ce même souci de fiabilité, il a aussi été vérifié que l’entreprise n’était affiliée à aucun lobby. A l’issue de toutes ces vérifications, le rassemblement de médias a donc mandaté Occurrence pour une année.