Marine Le Pen mise en examen pour avoir publié des image de Daech

Marine-Le-Pen © Abaca

En 2015, Marine Le Pen avait publié d’insoutenables images de “Daech” sur internet, sur son compte Twitter notamment. Trois années après les faits, la justice s’est saisi de ce dossier, et la présidente du FN a été mise en examen hier pour “diffusion d’images violentes”.

Marine Le Pen devant la justice

Le parquet de Nanterre vient de lancer une procédure de mise en examen à l’encontre de Marine Le Pen pour un comportement jugé déplacé. Pour rappel, en décembre 2015, Jean-Jacques Bourdin avait comparé le Front National à l’Etat Islamique. Une analogie qui avait alors exaspéré au plus haut point la présidente du FN. En réponse au journaliste, elle publia sur son compte Twitter, trois images d’une violence insoutenable. On pouvait notamment voir sur les clichés, le corps décapité du journaliste américain James Foley dont la tête a été posée sur le dos, un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char d’assaut; et enfin un pilote jordanien bûlé vif à l’intérieur d’une cage.  Marine Le Pen avait ajouté à ses images, la mention “Daech, c’est ça“. Mais en France, il n’est pas permis à une personnalité politique de diffuser ce genre d’images apparemment. La patronne du FN devra donc s’expliquer devant la justice pour cet “écart de comportement”.

Ce n’est que de l’acharnement politique

Marine Le Pen visiblement choquée par cette démarche du parquet de Nanterre, y voit tout simplement une manœuvre politique. Elle a notamment déclaré auprès de l’AFP, que la décence n’était désormais plus une limite à la persécution politique. Pour elle, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La député FN avait déjà vivement critiqué la levée de son immunité parlementaire en novembre dernier, dénonçant une atteinte à la liberté d’expression et de dénonciation. Un autre député du Front National est également mis en examen pour des faits similaires. Il s’agit en l’occurrence de Gilbert Collard. Seulement un mois après les attentats du 13 novembre 2015, ce dernier avait en effet publié une image sur laquelle on pouvait voir un homme gisant au sol, le crâne défoncé.