Selon une information relayée par « Le Monde », Vincent Bolloré aurait été placé en garde à vue ce jour. L’industriel breton doit y entendu pour une affaire de d’acquisition illicite de terminaux à conteneurs.
Une énième procédure judiciaire
C’est un habitué des procédures judiciaire. Mais celle dans laquelle il est impliqué cette fois semble plus grave. Le milliardaire breton a été placé en garde à vue ce mardi 24 avril, dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre. Cette action judiciaire s’inscrit dans le cadre d’une enquête pour corruption d’agents publics étrangers. En cause, les conditions d’acquisition de deux (le premier à Lomé au Togo, et le second à Conakry en Guinée) des 16 terminaux à conteneurs du groupe Bolloré sur le sol africain. Le propriétaire du groupe Canal+ est notamment soupçonné, d’avoir favorisé l’arrivée au pouvoir de dirigeants africain à travers des missions de conseil et de communication sous facturées. Tout ceci dans l’unique but de voir attribuer à son groupe, la gestion des juteux terminaux.
Vincent Bolloré et ses lieutenants en garde à vue
D’autres cadres du groupe Bolloré également placé en garde à vue. Parmi eux, Gilles Alix, directeur général du groupe, et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de Havas. Il s’agit en effet de l’agence de communication au travers de laquelle Vincent Bolloré et ses lieutenants sont soupçonnés d’avoir commis l’infraction. Interrogé par « Le Monde » au printemps 2016 sur l’acquisition du fameux terminal à conteneurs dans son pays, le président guinéen a donné une réponse des plus ambigües. Le groupe Bolloré remplissait toutes les conditions de l’appel d’offre avait-il assuré. Il a par ailleurs rajouté que Vincent Bolloré était un ami, et qu’il ne voyait aucun problème à privilégié ses amis.
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— FRANCE 24 Urgent (@UrgentF24) April 24, 2018
Des prestations sous-facturées
Jean-Philippe Dorent avait en effet assuré une partie de la campagne présidentielle pour le candidat Alpha Condé en 2010. Une année après, le groupe Bolloré se voyait attribuer la gestion de son terminal dans le port de Conakry. Monsieur Dorent s’est par ailleurs chargé au cours de la même année 2010, de la communication de l’actuel président togolais. Ce dernier était alors candidat à sa propre succession. L’enquête judiciaire actuellement en cours devrait permettre de faire toute la lumière autour de ces affaires. Pour l’heure, les documents saisis durant la perquisition réalisée en avril 2016 au siège du groupe corroborent l’hypothèse de la sous-facturation.