Elisabeth Borne avait été interviewée à la mi mars par « Les Echos ». Mais à la suite de ce qu’il qualifie de « caviardage », le quotidien a tout simplement décidé de ne plus publier l’interview.
L’intervention de Matignon n’était pas nécessaire
Selon une information relayée hier par le site de « Marianne« , « Les Echos » ne publiera plus son interview de la Ministre des transports. En cause, une intervention plutôt malvenue de Matignon. En fait, les propos tenus par Elisabeth Borne dans le cadre de l’interview ont fait l’objet d’une importante réécriture. Un énorme « caviardage » que « Les Echos » n’entend désormais plus publier. Cette décision du quotidien économique mets en évidence, toute la difficulté qu’éprouve la presse aujourd’hui à obtenir des informations des membres du gouvernement. La censure des services du premier ministre a beaucoup froissé le quotidien qu’y voit une volonté affichée de contrôler cette ministre jugée trop technique.
Ils viendront les couacs !
Le journal Les Echos a choisi de ne pas publier une interview d'Elisabeth Borne, trop corrigée par les services du Premier ministre Au premier jour de la grève décidée par les syndicats de la SNCF, aucun couac n'est permis. https://t.co/kWoC8NizQO
— Tangosierra74 🇫🇷 (@Tangosierra74) April 3, 2018
Elisabeth Bornes a manqué le coach
Et pourtant, « Les Echos » affirme avoir réalisé une interview très prudente. Mais cela n’a apparemment pas suffi à lui faire passer le contrôle de Matignon. Le journal déplore donc une occasion complètement manquée de défendre la réforme de la SNCF tant souhaitée par le gouvernement. La décision de ne plus publier a certainement été prise en accord avec sa politique en matière de relecture des interviews qu’il réalise. « Marianne » en a même profiter pour rappeler qu’elle assumait de faire relire ses interviews aux politiques, sous réserve de décider de l’intégration de leurs éventuelles corrections. Mais d’autres journaux ont elles, adopté des positions bien plus radicales par rapport au sujet. « La voix du Nord » a récemment annoncé qu’il ne soumettrait plus à relecture, ses interviews aux hommes politiques L’interview d’Elisabeth Bornes a ainsi été remplacé par un entretien avec l’ancien premier ministre Manuel Valls. Ironiquement, le tritre de l’interview était le suivant: « Il faut éviter la brutalité, je parle d’expérience ».