A l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de Claude Erignac, Emmanuel Macron s’est rendu en Corse pour rendre hommage à l’ancien préfet. Le président de la république en profitera également pour rencontrer les leaders du nationalisme Corse dans la soirée.
Emmanuel Macron et le nationalisme corse
L’Elysée a dévoilé aujourd’hui, l’intégralité du planning de la visite d’Emmanuel Macron en Corse. Au programme, une rencontre au sommet entre le président de la république et les leaders du nationalisme en Corse. Jean-Guy Talamoni et Gilles Simenoni auront donc une entrevue avec Emmanuel Macron ce mardi 06 février à 19 heures, au siège de la collectivité territoriale. Un certain nombre de conditions, dont notamment la présence du drapeau français dans la salle de l’entrevue, ont été posées par l’Elysée pour que cette rencontre puisse avoir lieu. Les responsables Corses avaient en effet fait totalement disparaître le drapeau français de leurs bureaux depuis leur victoire aux élections régionales de 2015. Pour Jean-Guy Talamoni, la présence du drapeau français dans la salle de la rencontre n’est pas vraiment un problème. S’il était en effet question de la visite du président d’un autre pays, son drapeau serait également présent.
#Corse @EmmanuelMacron se rend dès demain en Corse. Le chef de l'État exige que le drapeau français soit présent, alors qu'il est absent des bureaux des élus. Macron a-t-il raison d'être exigeant ? #GGRMC pic.twitter.com/hZEKscfBxc
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) February 5, 2018
Une nouvelle opportunité de sortie de crise
Pour l’heure, le plus important reste ce processus de dialogue tant souhaité par les dirigeants corses. Toutefois, les leaders du nationalisme corse disent ne pas savoir sur quel pied danser avec Emmanuel Macron. Selon eux, ce dernier n’a que très rarement abordé la problématique corse en public depuis son élection. A en croire Gilles Simenoni, le mouvement nationaliste est pour l’instant, le seul à avoir donné des signes tangibles de vouloir le dialogue. Cependant, 20 ans après l’assassinat du préfet Claude Erignac, une fenêtre historique s’est ouverte pour permettre aux différentes parties de sortir de cette crise qui n’a que trop duré. Emmanuel Macron devrait prononcer à la fin de sa visite sur l’île, un discours pour exprimer quelle serait désormais sa politique vis à vis de la Corse.
