Les youtubeurs français s’indignent contre les nouvelles règles de monétisation

Logo YouTube © YouTube

Depuis hier, la politique de monétisation des vidéos YouTube s’est encore endurcie. Un coup dur, tout particulièrement pour les chaînes qui débutent et les créateurs de contenu qui ne produisent pas de vidéos aussi souvent que les autres.

 

Ce qui change

La politique de monétisation des vidéos YouTube a toujours été sujette à controverse. En effet, depuis les polémiques de l’année dernière avec Pew Die Pie, qui avaient entraîné le départ de gros annonceurs de la plateforme (dont Disney), YouTube avait mis en place une politique plus stricte.

Depuis, il était nettement plus compliqué de gagner de l’argent avec les vidéos. En effet, dès lors que le contenu de la vidéo est vaguement sensible, la monétisation est désactivée. Un bon exemple est celui de Pierre Croce. Il a diffusé une série de vidéos d’interview avec des actrices de films pour adultes. Des vidéos dont le contenu n’a rien de choquant ou de potentiellement impudique. Mais toutes ces vidéos ont été démonétisées.

Depuis plusieurs mois, ils sont nombreux les gros youtubeurs à se plaindre de la situation, mais en vain. Depuis hier par contre, la situation s’est aggravée. En effet, pour monétiser les vidéos, il faudra désormais avoir un total de 4.000 heures de « watch time » au cours des 12 derniers mois et au moins 1000 abonnés. Les petits youtubeurs ont donc 30 jours pour satisfaire aux nouvelles exigences pour conserver la monétisation.

 

 

La réponse des youtubeurs

Ces nouvelles règles visent, d’après YouTube, à protéger la plateforme du contenu de type spam, des voleurs de vidéos ou même du contenu inapproprié. C’est clairement une mesure qui a été prise en réponse à la dernière controverse causée par Logan Paul au Japon.

Naturellement, la plateforme se défend en promettant que c’est la meilleure solution, et qu’à terme, elle permettra de faire gagner plus d’argent aux créateurs de contenu de qualité. Elle ajoute d’ailleurs que la plupart des vidéastes impactés par cette nouvelle mesure gagnaient moins de 100$ par an de toute façon.

Pour faire face à cette situation, la communauté des « petits youtubeurs » s’est organisée sur le réseaux sociaux avec le tag #SmallYoutuberArmy. Ils transmettent les liens de leurs chaînes respectives et s’abonnent les uns aux autres, pour atteindre le jalon des 1000 abonnés demandés. Une belle preuve de solidarité, mais reste à savoir si ce sera suffisant.