Canal+ : La tension monte

Canal+ : La tension monte
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Les négociations entre les employés des centres de relations clients de Canal+ et la direction de la chaîne cryptée battent de l’aile. Visés par un programme social prévoyant la suppression de 153 postes, les employés de la chaîne durcissent le ton.

« La direction nous méprise »

Les négociations entre les représentants syndicaux et la direction de Canal+ ont été lancées au siège de la chaîne cryptée à Paris le 14 septembre dernier. Mardi après-midi, après toute une journée de négociation, les représentants des salariés ont estimés que les avancées obtenues étaient « insuffisantes ». Les employés du site de Rennes ont donc décidé de débrayer. En réponse à leur action, la direction a mandaté un huissier de justice pour constater la grève et l’occupation des locaux.

Valérie Languille, directrice des ressources humaines, et Franck Cadoret, directeur de la distribution du groupe Canal+ étaient attendus dans l’après-midi de ce mercredi. Ils étaient censés rencontrer les employés. Arnaud Leroy, délégué CFDT à Rennes s’insurge : « leur mépris est total ».

Le sujet qui fâche

Début juin, la direction de Canal+ avait annoncé une large opération de réorganisation de la division des relations clients. Cette opération implique la fermeture du centre de Saint-Denis et la suppression de 153 postes de conseillers. Les activités seront ensuite concentrées au centre de Rennes où le temps de travail sera réorganisé, de sorte que les employés devront rester tard au boulot (après 20 heures). Ils devront aussi accepter d’avoir un trou de plusieurs heures dans la journée au moment où les appels téléphoniques des abonnés se font rares. Par ailleurs, les jours de repos ne seront pas fixes.

Cette nouvelle configuration permettra selon la direction, de traiter les appels à forte valeur ajoutée (10% du volume total des appels). Le reste sera confié à des prestataires étrangers.

Les négociations tournent autour de deux points importants. Pour ce qui est du dossier Saint-Denis, il s’agira de s’entendre sur les modalités de départ des salariés. Il faudra aussi trouver un terrain d’entente sur l’accord Flex qui encadre la réforme du temps de travail à Rennes.